Si la plupart des métiers de l’immobilier sont connus du grand public, celui de marchand de biens lui, souffre encore d’une inconnaissance. À La Réunion, la plupart des marchands de biens ne font que de la promotion, mais VICAM Investissements, agence de Saint-André, elle, le pratique dans toute son entité et prend en charge aussi le négoce.
Le statut de marchand de biens est prévu par le code Général des Impôts. En 2012, la France comptait à peu près 29.000 marchands de bien, qui pour la plupart pratique cette activité à côté de leur activité professionnelle principale, en réalisant de fait, très peu d’opérations par an.
Un large panel de biens
Mais pour Jean-Philippe et Sébastien Velliama, l’activité de marchands de biens c’est leur métier, leur profession, leur vocation qu’ils exercent à travers leur agence, la SARL Le VICAM Marchand de biens, située à Saint-André. “Le métier étant très peu connu, très peu de personnes pratiquent cette activité comme profession principale” explique Jean-Philippe Velliama. En effet, ce dernier requiert de nombreuses connaissances dans des disciplines transversales : l’urbanisme, l’immobilier, la finance, la construction, etc.
“Le métier de marchand de biens”, c’est “l’activité de négoce – et pas seulement de promotion comme c’est majoritairement le cas sur l’île, de tous les biens” poursuit le professionnel. De fait, cela va du terrain aux actions d’une société en passant par des immeubles, des maisons individuelles et même des biens en cours d’achèvement.
Une profession exigeante
Acheter des immeubles entiers pour les revendre en effectuant une belle plus-value au passage, cela peut faire naitre des vocations, mais la profession de marchand de biens nécessite de vraies qualités de commerçant, une excellente connaissance du marché immobilier et une certaine somme d’argent avant de se lancer. Et les risques financiers peuvent être très importants au vu des montants engagés.
En ce qui concerne le statut juridique, le marchand de biens est un commerçant. “On a donc l’obligation, comme pour tous, de s’inscrire au registre du Commerce et des Société (RCS), tenir une comptabilité, etc.” poursuit Jean-Philippe Velliama. Et pour ceux qui confondraient marchand de biens et agent immobilier, le premier est un intermédiaire, le second “achète et revend” insiste le professionnel. Si dans la forme, l’activité peut paraitre proche du métier d’agent immobilier, elle diffère par son statut donc, mais aussi par ses avantages : circuit simplifié, délais raccourcis et négociation rapide, sont la force du marchand de biens.